Avec son style voxelisé et sa promesse d’exploration spatiale en coop, PlanetSmith avait tout d’un petit rêve pour les fans de survie et de construction. Mais après plusieurs heures passées dans la bêta ouverte, le constat est clair : derrière ses airs de Minecraft intergalactique, le jeu de DarxDev ne parvient jamais à décoller.
Un Minecraft spatial ? En apparence seulement
Développé sous Unreal Engine 5, PlanetSmith mise sur une esthétique voxel moderne et épurée, dans laquelle le joueur est libre de bâtir, récolter, explorer et survivre sur des planètes générées procéduralement. L’idée de départ est séduisante : un monde destructible bloc par bloc, une base à construire, des ressources à extraire, et une gestion complète de l’énergie, de l’électricité, de l’agriculture et même des circuits logiques façon Factorio light. Le tout jouable en solo ou en coopération jusqu’à 8 joueurs.
Sur le papier, PlanetSmith promet une liberté totale et un terrain de jeu infini pour les bâtisseurs de l’espace. Mais manette ou clavier en main, l’expérience s’avère bien plus frustrante que galvanisante.

Un monde immense… mais désespérément vide
Dès les premières minutes, on est frappé par l’étendue du monde. Les planètes sont vastes, les environnements variés — on passe de zones désertiques à des forêts denses et à des biomes extraterrestres étonnants. Mais très vite, l’ennui s’installe. Le monde est vide, sans vie, sans surprises. Pas de villages à découvrir, pas de secrets à déterrer, pas d’événements aléatoires qui viendraient briser la monotonie.
L’exploration devient alors un acte mécanique, sans récompense véritable. L’immensité du terrain n’est qu’un leurre, car tout finit par se ressembler. Et surtout, les ressources sont étonnamment rares : on passe beaucoup trop de temps à chercher de quoi simplement survivre, ce qui bride totalement la progression.
Des ennemis omniprésents… et envahissants
Autre point noir : la présence quasi permanente de monstres qui attaquent sans relâche, de jour comme de nuit. Pas le temps de souffler, de construire ou d’explorer tranquillement : à peine posé sur une planète, on est assailli par des créatures agressives. Ces attaques incessantes, mal équilibrées, cassent totalement le rythme du jeu.
Plutôt que d’apporter un défi stimulant, elles deviennent rapidement une corvée. D’autant que le système de combat, lui aussi, reste très basique. On tape, on recule, on tape encore — le tout sans réel feeling ni stratégie.

Une boucle de gameplay qui tourne en rond
Au bout de quelques heures, PlanetSmith donne l’impression de tourner en rond. Les mécaniques de construction, pourtant nombreuses sur le papier, sont freinées par un manque de ressources, un rythme de jeu mal dosé et une interface peu ergonomique. Les possibilités sont là, mais trop de barrières frustrantes viennent entraver le plaisir de jeu.
Même en coop, difficile d’y trouver une véritable synergie ou un objectif motivant à long terme. On construit pour construire, sans vraie finalité, sans enjeux narratifs ou mécaniques qui viendraient donner un souffle au gameplay.
Verdict : Un sandbox qui manque cruellement de substance
PlanetSmith avait des ambitions, et une direction artistique plutôt soignée, mais son gameplay mal calibré, ses mondes vides et ses ennemis omniprésents plombent rapidement l’expérience. Un mauvais clone de Minecraft, qui peine à justifier son existence face à des jeux bien plus riches et mieux conçus dans le genre.
Il reste encore du chemin à faire pour que PlanetSmith devienne un bac à sable digne d’intérêt. Pour l’instant, malgré quelques idées intéressantes, il s’agit d’un projet qui semble s’être perdu dans l’espace.
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