Elden Ring Nightreign roguelike & souls-like kazhamania.com

FromSoftware revient avec une formule audacieusement revisitée de son univers phare. Elden Ring Nightreign, spin-off coopératif aux accents roguelike, rompt avec la formule du jeu solo épique pour proposer une expérience multijoueur plus compacte, mais non moins exigeante. Ce choix divise, mais intrigue.

🌘 Un monde ravagé par une nuit sans fin

Dans Nightreign, les joueurs incarnent les Nightfarers, des combattants piégés dans un cycle de trois jours et nuits, dans les terres désolées de Limveld — un reflet brisé de Limgrave. Leur but : survivre à des zones en perpétuel changement et vaincre le Nightlord, figure terrifiante de cette nuit éternelle.

Chaque session de jeu se déroule comme un run, à la manière d’un roguelike, où la carte se rétrécit et les ennemis deviennent plus féroces à mesure que la nuit approche. La rejouabilité est au cœur de l’expérience, renforcée par une génération procédurale des zones, des boss différents à chaque cycle, et une pression constante.

🤝 Une coopération bien huilée

Le jeu brille par son système coopératif à 4 joueurs, pensé pour encourager la synergie entre les classes. On retrouve 8 archétypes jouables, chacun avec ses propres capacités et rôles : le Revenant, maître de la nécromancie, capable de ramener ses alliés ; le Guardian, véritable mur vivant ; ou encore l’Infiltrator, agile et sournois.

Le titre pousse les joueurs à coopérer, notamment lors de la préparation entre les jours, quand il faut se répartir les ressources, planifier les déplacements et optimiser ses équipements. Sans coordination, la mort est assurée — et permanente pendant la session en cours.

⚔️ Un gameplay exigeant, mais accessible

Si Nightreign conserve la difficulté caractéristique de FromSoftware, il la rend plus digeste grâce à des mécaniques plus directes, et surtout, à la présence de coéquipiers. Le gameplay se veut plus nerveux, avec des combats rapides et lisibles. La progression du personnage se fait par une combinaison d’améliorations persistantes et de choix tactiques pendant les runs.

Les sensations de jeu sont bonnes : le feeling des coups, les esquives, la gestion de l’endurance… tout est là. En revanche, la répétitivité s’installe parfois, surtout si l’on joue en solo, où l’expérience perd en richesse.

🎨 Direction artistique et ambiance : l’ADN FromSoftware

D’un point de vue visuel, Nightreign reste dans la droite lignée d’Elden Ring, avec ses décors oppressants, sa lumière éteinte et ses créatures difformes. Même avec des zones générées aléatoirement, l’identité graphique est forte. L’ambiance sonore participe à l’immersion, bien qu’elle reste plus sobre que dans l’opus principal.

🧩 Un contenu plus modeste, mais maîtrisé

Si Elden Ring Nightreign ne rivalise pas avec la richesse de son aîné en matière de narration, d’exploration ou de construction de monde, il assume son format plus court et structuré. Le titre vise clairement une autre expérience : celle du challenge coopératif rapide, intense, rejouable.

Le contenu reste dense, surtout au lancement, avec plusieurs cartes, des dizaines d’ennemis et une belle variété de builds. Mais la narration est en retrait, et l’univers, bien que fascinant, n’offre pas la même profondeur que le monde de l’Entre-terre.

💬 Verdict

Elden Ring Nightreign n’est pas une suite, ni même une extension : c’est un virage assumé vers une formule roguelike coopérative qui séduit par son exigence, son ambiance et sa rejouabilité. Il manque peut-être d’envergure pour marquer autant que son prédécesseur, mais il propose une alternative rafraîchissante et redoutable pour les amateurs de défis en équipe.